L’aérodrome a été, baptisé en 1999 « Aéro-club Jean-Armagnac » et l’aéro-club a pris le de nom « Aéro-club André-Malibos » en 2018.
Les débuts
C’est en 1933 que Jean Armagnac, huissier et Marcel Lantin, mécanicien, créent l’Aéro-club du Bas-Armagnac (ACBA), dès qu’ils ont obtenu leur brevet de pilote. Avec Arsène Bounet, forgeron et Jean Page, pharmacien.
80 Nogaroliens participent à une souscription pour acheter un avion-école, un Caudron Luciole.
Il faut aussi un terrain : ce sera « le pré d’Émile », situé entre le hameau Bouit et le Midour. Un terrain difficile, si bien qu’il y a beaucoup de casse. Au bout de 5 ans, en 1938, l’Aéro-club déménage au terrain actuel, acheté par la commune 550 000 F et qu’il faut encore aménager.
Les Nogaroliens sont enthousiastes
Beaucoup voient dans l’aviation l’avenir de leur territoire et de l’économie locale. Et aussi quelque chose de féerique.
Des pilotes sont formés à Nogaro pour Éauze, Mirande et Condom.
La guerre
En 1939, l’ACBA dispose de 5 avions : un Blériot SPAD 34, biplace avec les deux sièges côte à côte, ce qui est très rare ; un Caudron « Aiglon » biplace ; un Caudron « Julie », triplace en tandem ; un Potez 60 « Sauterelle », biplace d'entraînement militaire.
Mais, en 1939, la guerre neutralise l’aérodrome, cependant, quand les Allemands franchissent la ligne de démarcation, en 1943, la Division Hermann Göring (division blindée de la Luftwaffe) saccage les appareils qui y sont garés. Et le 5 mars 1943, les Allemands décident de rendre les aérodromes inutilisables : des tranchées sont creusées sur l’aérodrome de Nogaro.
Dès août 1944, les Ponts et chaussées entreprennent de réhabiliter l’aérodrome, pour une éventuelle utilisation militaire. À la demande de Jean Armagnac, président de l’Aéro-club et officier de la Résistance.
L’ACBA prend un nouvel élan
Avion, planeur, ULM, hélicoptère : l’ACBA est le seul club de la région à offrir toutes ces activités. Plus la construction amateur et l’aéromodélisme. Noter que c’est en 1973 que l’ACBA achète son premier planeur de performance. Il en avait déjà un, basique, depuis 1959. De nombreuses championnes et champions se distinguent au sein du club. L’ouvrage souligne que, pour la première fois, en 1993, des avions construit au club, les Midour I, II et II sont pensé spécialement pour le remorquage des planeurs. Jusque-là les remorqueurs étaient des appareils classiques munis d'un crochet et plus ou moins bien adaptés.
Et l’hélicoptère arrive en 1997 au club et l’ULM en 2007.
Le club possède actuellement 4 avions, 12 planeurs, 2 ULM et un hélicoptère.